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MADAGASCAR
de l'autre côté du miroir touristique Récit de notre petit périple de 18 jours sur la côte Est de Madagascar à VTT. (d'après Alain & Jean-François GAFFIOT) |
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Aéroport de Tamatavee: premier petit contre-temps et pas des moindres: les douaniers ne veulent pas qu'on introduise nos vélos dans le pays. Motif: on "risquerait" de les vendre sur place ce qui s'apparenterait à un traffic, donc interdit. On refuse de laisser nos vélos dans ce hangar où ils sont remisés et on "squatte" le hangar jusqu'à ce qu'ils appellent la police pour nous déloger. Ils nous rendront nos VTT 4 jours plus tard. Cette petite histoire nous coûtera énormément de stress et la perte de 4 jours de notre temps précieux puisque notre timing était très sérré. Résultat, après avoir enfin récupéré nos vélos, nous avons dû mettre les bouchées doubles pour essayer de rattrapper tout ce retard.
1ère étape donc:168 kms dans la journée dans des conditions assez difficiles. Le reste de notre séjour : des étapes de 7 heures de selle par jour, par tout temps, tout terrain, quelques mésaventures même: le bateau où nous avions embarqué pour nous rendre à une ville voisine a pris tellement de retard à cause d'une panne que nous sommes arrivés à destination en pleine nuit. La mer était mauvaise et pour débarquer nous devions prendre une pirogue. Notre frêle embarcation a coulé au milieu de la passe, submergée par quelques vagues. Il faisait nuit noire, on n'y voyait rien, et on ne savait même pas vers où il fallait nager pour atteindre la rive. Sacs sur le dos, nous avons nagé (en essayant de ne pas penser aux requins qui vraisemblablement devaient se trouver dans les parages, les requins chassant la nuit, c'est bien connu !). Nous sommes arrivés trempés à l'auberge. Le patron nous a fourni des vetements secs, un bon repas et un endroit pour dormir chez lui. L'accueil en brousse est excellent! On a évidemment traversé des paysages magnifiques mais je ne les ai pas apprécié à leur juste valeur tellement c'était parfois difficile (le plus dur était de marcher dans la boue jusqu'aux genoux en poussant les vélos) et tant nous étions pressés. Je n'ai hélas pas vu un lémurien! (Par contre j'ai vu des femmes assises par terre, dans la boue, leurs jeunes enfants près d'elles, entrain de concasser des pierres avec une masse pour en faire des graviers. Elles effectuaient ce travail de forçat toute la journée! Quel courage et quelle vie difficile! Les Malgaches sont néanmoins des gens très gentils que l'on a su apprécier à maintes reprises. Leur manque de moyens les oblige à des astuces remarquables. Après avoir éclaté un pneu du VTT, on s'arrête chez un "marchand de cycles" pour réparer. Il n'avaient pas de pneu de rechange mais par contre il nous a concocter une réparation d'enfer: après l'avoir démonté à l'aide d'un démonte pneu de voiture (déjà, ça, il faut le faire!), il a découpé un tronçon de pneu, et, à l'aide d'une aiguille et de fil à pêche, il a recousu le morceau abîmé, faisant un pièce par dessus, réparation qui nous a tout de même permis de reprendre notre route et qui a tenu suffisemment longtemps pour qu'on puisse trouver enfin un autre pneu. |
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Quelques photos maintenant... |
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Aéroport de TAMATAVE où nos vélos ont été consignés pendant 4 jours par un douanier très zélé. Ces 4 jours nous ont mis à la bourre ca qui nous a, par la suite, obligé à faire des étapes de8 heures par jour. Ouille! ça finit par faire mal! | |||||||||||||||||
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Peu après l'aéroport, un pont détruit arrange bien les affaires de quelques uns qui ont établi leur QG là et qui, moyennant finance, poussent les véhicules pour leur faire passer cet ecueuil. une pirogue a même été mise à disposition des éventuels piétons qui ne voudraient pas se mouiller les pieds. On l'emprunte comme passerelle, pour quelques sous également. Les pousseurs se distribuent ensuite les gains. | |||||||||||||||||
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Très dur ce genre de piste. Très dur et très fréquent...
La côte Est est très souvent soumise aux cyclones ce qui explique que ce côté de l'ile soit totalement dévasté, sans eau, sans électricité quasiment, contrairement à la côte Ouest beaucoup plus touristique. |
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Après un tel effort, un peu de lait de noix de coco n'est pas de refus! | |||||||||||||||||
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Bien symphatique ce petit pont! | |||||||||||||||||
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Non, ce n'est pas la plage, c'est la Route Nationale 5 où l'on a dû pousser, pousser, pousser... | |||||||||||||||||
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Il est très fréquent de rencontrer des taxis-Brousse en panne qui attendent sur place pendant parfois 72 heures, des pièces détachées qui viennent de je ne sais où... | |||||||||||||||||
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Enfin on arrive dans un joli petit village... | |||||||||||||||||
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...où on est très gentiment accueilli par le chef du village qui a entre autres fonctions, celle d'accueillir les touristes et leur "distribuer" les logements des villageois pour une nuit ou plus. L'argent recueilli va alors à la communaute. Une sorte d'impôt finalement.
Quelques étapes seront finalement supprimées par la force des choses (problèmes techniques) et c'est en cargo que nous finirons notre parcours vers Diego-Suarez où nous prendrons l'avion vers La Réunion. |
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Notre parcours | |||||||||||||||||
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